Après que le président Donald Trump ait signé un décret appelant à un "filtrage extrême" des immigrants vendredi soir, le chaos s'est ensuivi. Les immigrants sont arrêtés dans les aéroports et certains sont même envoyés dans le pays où ils se trouvaient auparavant. Aux États-Unis, malgré les déclarations contradictoires du département de la Sécurité intérieure et d'un juge à New York, le Canada a ouvert ses portes aux réfugiés en leur expliquant clairement que le Canada est ici pour aider quiconque se détourne des portes américaines.
Samedi, le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait un message clair à l’intention des réfugiés sur Twitter: le Canada est là pour aider les immigrants, pas pour les empêcher d’entrer et de trouver refuge. "Aux personnes qui fuient les poursuites, la terreur et la guerre, les Canadiens vous accueilleront, peu importe votre foi #WelcometoCanada", a tweeté Trudeau. La porte-parole de Trudeau, Kate Purchase, a précisé sa déclaration en affirmant à l'Associated Press dans une déclaration,
Le premier ministre a hâte de discuter des succès de la politique canadienne en matière d'immigration et de protection des réfugiés avec le président lors de son prochain discours.
Cet afflux de soutien du Canada montre aux immigrants que pendant cette période tumultueuse aux États-Unis, un pays les accueillera, quelle que soit leur religion, leur lieu de naissance ou l'identité de leurs parents. Surtout après ce qui s'est passé au cours de la fin de semaine, un endroit sûr comme le Canada où les parents peuvent emmener leurs enfants, permettre aux familles de se retirer et aux personnes fuyant la persécution à la maison pour trouver du repos, est certainement apprécié.
Alors, comment en êtes-vous arrivé à cela? Ce qui s’est passé après l’ordre exécutif de Trump vendredi était un peu déroutant et n’a servi qu’à compliquer les choses. Selon CNN, les responsables de la Maison-Blanche n’étaient pas certains de la nature exacte de la commande lorsque Trump l’a signée vendredi. L’ordre a mis en place une interdiction de voyager "en provenance de sept pays à majorité musulmane pendant 90 jours et une suspension de toute admission de réfugié pendant 120 jours", selon CNN. Mais à cause de l'immédiateté - et du flou - de cet ordre exécutif, la confusion est montée dans les aéroports samedi.
Le résultat? Les personnes détenues dans les aéroports à travers le pays. Certains ont été détenus pendant des heures et d'autres ont été forcés de retourner dans leur pays d'origine.
Mais avec le chaos est venu un spectacle d'humanité et des dizaines de personnes se sont rassemblées pour faire du bien. Les avocats ont travaillé gratuitement depuis les aéroports pour répondre aux questions et "préparer des requêtes en habeas corpus" pour les personnes détenues, selon Twitter. Dans plusieurs aéroports du pays, les manifestants se sont rassemblés pour faire savoir que ce type de décret ne serait pas toléré. Et samedi soir, un tribunal fédéral de New York a accordé un sursis qui "bloquerait l'expulsion de toutes les personnes bloquées dans les aéroports américains" sous l'interdiction de Trump, selon CNN, bien que, vu la récente déclaration du DHS, ce sursis soit applicable dans les limbes. Le tweet de Trudeau sur le Canada n'est qu'un autre exemple de ce genre d'humanité.
Il est absolument terrifiant pour les personnes, en particulier celles qui sont ici légalement aux États-Unis, de rentrer aux États-Unis depuis l'un de ces sept pays, uniquement pour être arrêtées ou refoulées en raison de leur nationalité, ou pour toute personne cherchant un refuge contre la guerre et la famine soit refoulée à cause de leur religion. En ouvrant ses portes, le Canada envoie un message clair: certaines personnes se battent toujours pour les obtenir.