On dirait que les gens sont enfin entendus en France. Après un attentat terroriste à Nice qui a conduit certaines villes balnéaires du sud de la France à interdire le burkini (une combinaison complète conçue pour aider les femmes musulmanes à respecter la tradition religieuse tout en profitant de la plage), une nouvelle décision a été annoncée. Un tribunal français de haut niveau a suspendu l’interdiction du burkini, et la décision est enthousiaste.
La décision d'interdire le burkini a été prise à la suite d'un attentat terroriste à Nice qui a tué 86 personnes et en a blessé des centaines d'autres. Un camion cargo blanc, conduit par un radical islamiste, a parcouru la Promenade des Anglaises le jour de la fête nationale de la Bastille en juillet, une journée nationale de célébration en France destinée aux personnes dans la rue. C'était une attaque dévastatrice et le pays tente toujours de trouver des moyens de récupérer. L'un de ces moyens, interdire le burkini et priver une femme du droit de porter ce qu'elle veut sur la plage, a été la cible d'un scandale mondial. Et maintenant, l'une des plus hautes juridictions de France, le Conseil d'Etat, a déclaré que l'interdiction du burkini était "une violation grave et manifeste de la violation flagrante des libertés fondamentales à venir, de la liberté de conviction et de la liberté individuelle".
Alors que, techniquement, le jugement ne s’applique qu’à l’une des villes qui a interdit l’interdiction, Villeneuve-Loubet (un petit village près de Nice), un précédent aurait peut-être été créé. L'affaire a été portée devant les tribunaux par un groupe de défense des droits de l'homme, la Human Rights League, et le jugement est considéré comme temporaire en attendant une décision définitive.
Patrice Spinosi, l'avocat représentant la Ligue des droits de l'homme, a déclaré aux journalistes qu'il s'attendait à ce que cette décision provisoire crée un précédent. Il a recommandé que les autres maires des villes voisines, comme Nice et Cannes, se conforment à la décision, et a souligné que toute femme condamnée à une amende pour avoir porté des burkinis sur la plage devrait pouvoir protester contre ces amendes après la décision rendue vendredi, selon le New York Post..
Cependant, un maire n’a pas l’intention de se conformer à la décision et de lever l’interdiction. Ange-Pierre Vivoni, maire de Sisco (station balnéaire de Corse) a déclaré à BFM-TV:
"Ici, la tension est très très forte et je ne la retirerai pas."
Bien que les interdictions n'aient jamais réellement utilisé le mot "burkini", elles se référaient à "des vêtements de plage qui affichent ostensiblement une affiliation religieuse", selon The Guardian. La Ligue des droits de l'homme a affirmé devant les tribunaux que l'interdiction enfreignait les droits et libertés fondamentaux ainsi que la peur et la haine des musulmans.
Depuis l'entrée en vigueur de l'interdiction en juillet, la créatrice de la burkini, la styliste australienne Aheda Zanetti, a annoncé que les ventes de ses vêtements avaient explosé, tant auprès des femmes musulmanes que des non-musulmanes. Comme le disait Zanetti dans un éditorial pour The Guardian:
J'ai créé le burkini pour donner aux femmes la liberté, pas pour l'enlever.
Il semble maintenant que le chemin a été tracé pour restaurer cette liberté. Comme c'est sucré.