Malgré les efforts continus en faveur du progrès et de l’égalité des sexes, ce n’est pas un secret pour personne qu’il existe toujours un grand déséquilibre entre les hommes et les femmes. Un domaine dans lequel la disparité est douloureusement claire? L'écart de salaire entre les sexes. Cette année, le 4 avril marque la Journée de l'égalité de salaire, une journée qui représente le nombre de jours que l'Américaine moyenne devrait travailler jusqu'à 2017 pour gagner autant que celle d'un Américain moyen en 2016. En moyenne, les femmes gagnent 82 cents par personne. Fortune, mais la vérité est qu’il s’agit là d’une estimation plutôt optimiste. Si vous n'êtes pas blanc ou si vous avez des enfants, vous pouvez vous attendre à gagner encore moins. Vous vous demandez comment la journée de l'égalité salariale affecte les mères? Ce n'est même pas juste, mais les femmes ont beaucoup de mal à gagner quand elles ont des enfants.
Depuis plus de 20 ans, Equal Pay Day s’efforce de sensibiliser le public à l’écart de salaire entre hommes et femmes, en aidant à contextualiser ce que signifie réellement gagner moins pour un même travail. C’est une chose, par exemple, d’entendre parler de 82 cents le dollar par rapport à la statistique, mais c’en est une autre de se rendre compte que les femmes doivent travailler trois mois de plus pour rattraper les hommes, en termes de revenus. Ce n’est pas le seul moyen de mettre l’écart en perspective: selon le Comité national sur l’équité salariale (alias le groupe à l’origine de la Journée de l’équité salariale), la journée a toujours lieu un mardi, ce qui représente le fait que les femmes doivent travailler deux jours. dans la semaine suivante pour gagner le même, en moyenne, comme un homme a fait la semaine précédente (soupir).
Malheureusement, aussi décevants que soient ces chiffres, ils ne brossent même pas un tableau complet de la situation. Alors que les femmes américaines en général peuvent s'attendre à gagner 82 cents pour chaque dollar que gagnent les hommes, les femmes noires, autochtones et latines gagnent généralement encore moins. Selon une récente fiche d'information publiée par le National Women's Law Center, les femmes noires gagnent en moyenne seulement 63 cents, tandis que les femmes autochtones et latines gagnent encore moins, respectivement à 58 et 54 cents. La seule anomalie? Les femmes asiatiques, qui réussissent mieux que la moyenne des sexes, gagnent environ 85 cents sur le dollar des hommes blancs non hispaniques.
Vous voulez plus de mauvaises nouvelles? Bien que le 4 avril paraisse un peu long à attendre la parité des salaires, la réalité est que, si vous avez des enfants, vous devez attendre encore plus longtemps. En effet, selon l'Association américaine des femmes diplômées des universités (AAUW), la Journée de l'égalité de rémunération pour les mères qui travaillent ne se produit pas avant le 23 mai de cette année. Et si vous tenez compte de la disparité raciale, cette date est encore repoussée: au 31 juillet pour les femmes noires, au 21 septembre pour les femmes autochtones et au 2 novembre pour les femmes latines (c'est-à-dire presque une année supplémentaire de travail par rapport à Hommes).
Sans surprise, ces différences s'additionnent vraiment. Selon CNN, l’écart salarial entre hommes et femmes se traduit par une perte d’environ 10 470 dollars en gains médians par an pour les femmes. Mais lorsque les femmes deviennent mères, leur carrière en souffre encore plus. Selon le New York Times, les revenus des femmes ont généralement tendance à diminuer d'environ 4% en moyenne pour chaque enfant qu'ils ont. Et si une femme avec des enfants est embauchée pour un nouvel emploi? On lui proposera probablement environ 13 000 dollars de moins en moyenne que les hommes avec enfants pour faire le même travail, et elle sera plus susceptible d'être tenue «aux normes de performance les plus sévères» par leurs patrons. Selon Fortune, il est également plus probable que les mères soient perçues comme "moins compétentes et moins engagées", non seulement par rapport aux hommes, mais par rapport aux femmes sans enfant, et moins susceptibles d'être embauchées et promues.
Etre une femme sans enfant peut vous donner un avantage, mais des études ont montré que même les femmes sans enfant sont retenues par la «peine de la maternité» si elles sont en âge de procréer (et pourraient donc potentiellement avoir des enfants un jour), selon le New York Magazine. En effet, même si leurs responsabilités ne sont pas pour le moment affectées par leurs responsabilités familiales, l'hypothèse implicite est qu'elles pourraient éventuellement avoir des enfants et devenir moins dédiées à leur travail, ou bien qu'elles pourraient quitter ensemble en faveur de la prestation de soins à plein temps.
Injuste? Tu paries. Mais comme l'explique Lisa Maatz, conseillère en politique de l'Association américaine des femmes diplômées des universités, a expliqué à NBC News que les préjugés à l'égard des femmes sur le lieu de travail reposent en partie sur des notions obsolètes de genre qui demeurent omniprésentes dans la société:
Ce type de discrimination est institutionnalisé. Cela fait partie de la culture, du processus décisionnel. À l'heure actuelle, les postulats sur les rôles des femmes, aussi stéréotypés soient-ils, orientent les décisions et désavantagent les femmes.
Et juste au cas où il y aurait un doute sur le point de savoir si la parentalité en général pourrait être responsable de la diminution du potentiel de revenu des mères, il est intéressant de noter que des études ont montré que la sanction de la maternité est vraiment spécifique aux femmes. Selon Business Insider, non seulement les revenus des hommes ne sont pas affectés par la parentalité, mais les hommes voient leur potentiel de gains augmenter une fois qu'ils ont eu des enfants, aussi longtemps qu'ils vivent avec eux. Michelle Budig, professeure de sociologie à l'Université du Massachusetts, chercheuse à l'université du Massachusetts, a constaté qu'en moyenne, les hommes gagnaient plus de 6% de plus après avoir eu des enfants, surtout s'ils étaient blancs, avaient fait des études collégiales et avaient déjà un bon salaire. avec. L'éxéption? Les pères noirs, qui ne voient statistiquement aucune augmentation de leur salaire par rapport à la maternité, même s'ils ont également fait des études collégiales et gagnent bien.
Si vous êtes une femme, et particulièrement si vous êtes une mère, rien de tout cela n'est une très bonne nouvelle. Mais c’est aussi pour cette raison que des journées telles que la Journée de l’équité salariale ont tant d’importance - si nous ne sommes même pas conscients des obstacles auxquels nous sommes confrontés, il n’ya aucun moyen de les surmonter. Même si l'équité entre les sexes est une chose qui devrait être améliorée chaque jour, le 4 avril est un bon moment pour commencer à parler de l'écart de salaire entre les sexes. Et nous devrions continuer à parler jusqu'à ce que le fossé se ferme enfin.
